Coworking Europe – Retour et résumé des conférences

Du 27 au 30 novembre 2016 a eu lieu le rassemblement annuel des gestionnaires des espaces de coworking : Coworking Europe.

Coworking Europe est LA conférence de référence sur toutes les questions liées au développement du coworking, à ses répercussions sur l’entrepreneuriat et l’innovation et, d’une manière plus générale, à l’avenir de nos espaces de travail.

Organisée chaque année dans une ville européenne différente, l’édition 2016 s’est tenue à Bruxelles . Entre 400 et 500 participants étaient attendus, en provenance de toute l’Europe, mais aussi d’ailleurs.

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Jour 1

L’introduction et l’étude de Deskmag

L’enquête « Global Coworking Survey » de Deskmag, en collaboration avec Socialworkplaces , a été présentée en introduction du salon Coworking Europe.

2016 fut une année difficile.Heureusement, pas en tout, surtout quand il s’agit de coworking.Si le mouvement arrive à maturité, on constate que le taux de croissance annuel ralentit, signe que l’industrie se concentre désormais sur le réglage et l’amélioration, plutôt que de répondre à l’excitation de la tendance, comme les années précédentes.

Voici quelques résultats de l’enquête.
(L’intégralité de l’explication, en anglais, se trouve ici : http://coworkingeurope.net/2016/12/31/first-results-global-coworking-survey/)

  • Croissance du marché: passé et futur

L’étude prévoit qu’il y aura environ 13 800 espaces de coworking actifs dans le monde en 2017.
Un supplément de 2 500 pour être exact.L’enquête de 2017 prévoit que, de ces espaces supplémentaires, le nombre de membres de coworking dans le monde augmentera à un peu plus d’un million de membres.

  • Quelle est la durabilité du coworking aujourd’hui?

Par rapport à toutes les années précédentes, les espaces de coworking à travers le monde sont 41% à être plus rentable, comparé à un peu plus de 36% en 2015 .

  • Quelle communication?

Quand il s’agit de l’attraction de nouveaux membres, la majorité des espaces de coworking (80%) désignent les médias sociaux (en particulier Facebook) et la présence en ligne comme le plus grand attracteur.

  • Comment les membres de coworking ont-ils évolué?

75% des coworkers travaillent toujours dans des domaines ouverts et flexibles. Il s’agit seulement d’une diminution de 2% par rapport aux 77% déclarés en 2015/2016 .

  • Les coworkers ont une satisfaction accrue

Aujourd’hui, la majorité des membres ont découvert leur espace de coworking via le bouche à oreille, suivi de près par les recherches sur Internet et les recommandations de l’entreprise / client. Selon les notes attribuées aux membres, les places ont gagné 8,17 sur 10, ce qui représente une augmentation par rapport à 8,3 l’an dernier.

  • Fréquentation et revenus

En ce qui concerne le pouvoir des gens, 85% des espaces estiment qu’il y aura une augmentation des membres, qui est légèrement inférieur à celui des années précédentes . En termes de flux de revenus dans l’espace, environ 78% des espaces estiment qu’il y aura une augmentation du revenu, qui a également été en baisse de 4% à partir de 2015/2016.

Téléchargez votre propre copie du sondage ici !

Les géants du coworking.

Si il y a bien un sentiment qui  a mis tout le monde d’accord, c’était l’impression d’assister à une bataille de David contre Goliath. La première matinée de conférence était dédiée à des géants du coworking à travers le monde, avec des chiffres mirobolants, des espaces tape-à-l’oeil et des fonds démesurés investis dans ces derniers. Que ce soit autour de la machine à café, à la pause cigarette où sur le flux Twitter qui déferlait, la plupart des « non-venture » grognaient contre ces choix d’orateurs.
Les présentations données par le fondateur de We +, une chaîne de coworking en Chine et le co-fondateur de Tribes (ex-Regus), une marque construite sur des identités de groupes nomades et ethniques basée aux Pays-Bas semblaient être les deux qui ont ébouriffé le plus de plumes.

En exemple, la vidéo de présentation de WE+, le géant du coworking en Chine :

Une journée propice aux rencontres

Entre les rencontres anglophone entre allemands, chinois et malaisiens, il y avait également nos amis français de Lille qui étaient de la partie ainsi que quelques membres du réseau Cowallonia.
Lisa, Bart et Anis, les 3 responsables du réseau BeCoworking étaient également présents.

Une autre rencontre intéressante était celle du coworking Malaisien « Paper and Toast » et de ses 2 gestionnaires. En Malaisie, le coworking est bien installé grâce à l’évolution du mode de travail et les membres de cet espace sont à égalité du sexe où du statut employé/indépendant.
Le petit plus de Paper and Toast est qu’ils contiennent un espace « food » et que c’était l’un des premiers vecteur de migration des clients : ils sont d’abord client du « restaurant » avant d’être client du coworking.
Le second vecteur ayant le plus d’impact est les réseaux sociaux et le web.

Jour 2

Les unconferences
Au planing des unconferences, 3 ont été sélectionnées de par le thème :
– Coworking en milieu rural
Cette unconférence était très attendue par de nombreux animateurs d’espace qui, comme moi, se trouvent face à une population très disséminée où encore réfractaire au statut d’indépendant. Une dame a également expliqué que dans sa ville, il n’y avait que 5 familles.
Le débat, animé par un allemand qui réalise sa thèse sur le coworking, a également bénéficié de la présence d’Alex Hillman, fondateur du coworking aux USA.
Les principaux points à en retirer sont :
– trouver une personnalité locale pour guider le mouvement
– Intégrer l’espace de coworking dans la région/la ville
– Organiser des évènements en dehors du thème du coworking
– Créer une communauté pour le bouche à oreille
– Tester avant de lancer
– Miser sur le gain de temps
– Offrir du café
– Se lier aux entreprises locales
– Etre ouverts à d’autres groupes cibles.

– Community Management
Beaucoup de personnes assistaient à ce débat organisé par les 2 animatrices du BetaCowork, ce qui n’a pas facilité les interventions mais qui a permis la discussion par la suite.
Pour les 2 animatrice du débat, les évènements interne et externe sont la clé pour créer du lien entre les coworkeurs. Les déjeuners, repas collaboratifs et repas de fête sont très prisés par la communauté Bruxelloise. Les animations de type « jeux et découverte » sont également appréciés par la communauté plus jeune. Les formations sont également une force dans les espaces de coworking.
Pour la communication, ils utilisent un groupe Slack. Réaction contrastée dans l’assemblée qui a du mal à faire migrer les membres vers un réseau social supplémentaire. Pour beaucoup, lors de la discussion qui s’en est suivie, c’est un groupe fermé sur Facebook qui est privilégié tant par les coworkeurs que par les animateurs. La réaction face aux newsletter était positive : ces dernières sont également un bon outil pour communiquer.